Deux maisons sises à Sens, faubourg d'Yonne, consistant en plusieurs bâtiments, cours, jardins, accins et lieux en dépendant ;
Une certaine quantité de meubles pour être mis dans lesdites maisons ;
Cent cinquante livres de rente sur l'Hôtel-de Ville de Paris ;
Une autre rente de huit cent cinquante livres, sur le même Hôtel-de-VMe;
Une autre rente de trente-huit livres, un sou, huit deniers, due par Daniel Jacquinot, fermier des pressoirs du roi;
Et une somme de deux mille livres, à prendre sur ses biens.
Dans le titre de la fondation, M. Bellocier exprima qu'il voulait et entendait : « Que son don et aumône fut considéré « comme une fondation laïque et nullement ecclésiastique, et « par conséquent qu'aucun des biens, maisons, meubles, héri« tages ou rentes qu'il avait donnés, puisse être diverti ni ap« pliqué à d'autres maisons, hôpitaux, séminaires ou commu« nautéspour quelque cause et sous quelque prétexte que ce soit, « puisque ce n'était nullement son dessein ni sa volonté. »
De son côté, Mademoiselle de Marsangy, fit à Sens, le même jour, 28 juin 1680, donation, par acte passé devant MeChattey, notaire audit Sens, d'une somme de cinq mille livres en principal, à prendre sur ses biens, à son décès ; comme aussi de tous les biens meubles et effets mobiliers qui lui appartiendraient au jour de sa mort. Elle sollicita du Roi les lettres nécessaires pour l'établissement de ladite maison de charité, sous le titre de la Présentation de la très-sainte Vierge, mère de Dieu, et l'autorisation d'acceptation des donations, qu'elle et M. Bellocier avaient faites dans la vue dudit établissement.
Ces donations furent en effet autorisées, ainsi que l'établissement de la Maison des Orphelines, par letlres patentes du roi Louis XIV, en date à Saint-Germain-en-Laye, du mois de juillet 1680, conformément au consentement qui avait d'ailleurs été donné par les habitants de Sens, convoqués en assemblée générale, et par Monseigneur de Montpezat, archevêque de ladite ville.