Michelle Leclerc
Elle a été pendant de longues années l’organiste titulaire de la cathédrale de Sens et de l’Eglise Evangélique Luthérienne des Billettes à Paris. Sa carrière, riche de plus de six cent concerts, donnés aussi bien en France qu’en Angleterre, en Belgique, en Allemagne, en Hollande, en Suisse ou en Espagne, à débuté en 1970, où, élève de Jean Langlais, elle obtient la licence de virtuosité de la Schola Cantorun de Paris. Elle se perfectionnera dans l’art de l’improvisation auprès de Pierre Cochereau et se consacrera à l’enseignement comme professeur au conservatoire de Valencienne, une passion qu’elle avait déjà à Sens. Francis Barandon, lui aussi trop tôt disparu, Claude Parle, devenu un excellent accordéoniste de jazz et Nicole Villebenoit, ont été parmi ses élèves. Nicole se souvient : «C’était un excellent professeur dont je garde de grands souvenirs. Patiente avec nous, ces têtes blondes qui n’allaient pas forcement de gaité de cœur aux cours de solfège, elle savait nous intéresser et nous transmettre son art. Parfois, elle m’emmenait à la cathédrale et je montais avec elle dans les orgues où j’avais l’impression qu’elle jouait pour moi seule… ». Michelle Leclerc est décédée le 12 septembre 2006.
Rosa Parks
Elle est née le 4 février 1913 à Tuskegee en Alabama. Femme noire, elle devient célèbre, sans le vouloir, le 1er décembre 1955 à Montgomery en refusant de céder sa place dans un bus à un blanc. Arrêtée par la police, elle écope d’une amende de 15 dollars et fait appel de ce jugement. Un jeune pasteur noir de 26 ans, Martin Luther King lance alors une campagne de protestation qui durera 381 jours. La Cour suprême cassera les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarants anticonstitutionnels. Elle devint une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale ce qui lui vaut le surnom de mère du mouvement des droits civiques de la part du Congrès américain. Rosa Parks réside à Détroit jusqu'à sa mort le 24 octobre 2005. À son décès, le bus dans lequel elle avait été arrêtée fut drapé d'un linceul rouge et noir jusqu'aux obsèques officielles et les premières places des bus de Montgomery restèrent vacantes jusqu'au jour de son enterrement. Elles étaient recouvertes d'une photographie de Rosa Parks portant l'inscription : La société de bus RTA rend hommage à la femme qui s'est tenue debout en restant assise.
Toussaint Louverture
Il né vers 1743 en Haïti mort le 7 avril 1803 au Fort de Joux, dans le Doubs. C’était un esclave affranchi dont le rôle dans la Révolution haïtienne a été majeur. Il fut gouverneur de Saint-Domingue de 1797 à 1802. Il est une figure historique dans le mouvement d'émancipation des Noirs. L’historiographie haïtienne ou encore l’œuvre de l’abolitionniste Victor Schœlcher ont en effet érigé Toussaint Louverture en modèle de libérateur de l’oppression. Pourtant, c’est la Révolution qui porte cet ancien esclave noir affranchi, dans les plus hautes strates du pouvoir avant finalement de lui faire connaître la déchéance et l’exil en France où il finit ses jours incarcéré en 1803. Toussaint Louverture, avant la Révolution, était un nègre affranchi à la tête d’une habitation esclavagiste. Par un hasard des circonstances, il s’est retrouvé chef militaire d’esclaves insurgés. Pris au goût du pouvoir, il se révèle un brillant homme politique. Il a mené à sa façon, une véritable révolution à Saint-Domingue que sa chute en 1802 a rendue temporairement inachevée.
Victor Schœlcher
Il était homme d'État français, né à Paris le 22 juillet 1804 et mort à Houilles le 25 décembre 1893. Il est connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France, en imposant le décret d'abolition, signé par le gouvernement provisoire de la deuxième République le 27 avril 1848. Après un voyage au Mexique, il rentre en France ou il adhère à la franc-maçonnerie, à la loge « Les Amis de la Vérité » puis à « La Clémente Amitié ». En 1847 il rédige, pour le compte de la Société pour l'abolition de l'esclavage, fondée en 1834, la Pétition pour l’abolition complète et immédiate de l’esclavage. Nommé sous-secrétaire d'État à la Marine et aux colonies dans le gouvernement provisoire de 1848, il contribue à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les Colonies. D'août 1848 à décembre 1851, il siège à gauche comme député de la Martinique puis de la Guadeloupe. Après l'abdication de Napoléon III, il est réélu député de la Martinique à l'Assemblée nationale de mars 1871 à décembre 1875 avant d’être élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale. Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise ses cendres furent transférées au Panthéon le 20 mai 1949.
Nicolas Durand de Villegaignon (ou Villegagnon)
Avant tout militaire, puis explorateur, il nait à Provins en 1510. Camarade de classe de Calvin, il obtiendra une licence de Droit. Il entre dans l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem en 1531 sur la recommandation de son oncle Philippe Villiers de l’Isle Adam, grand maître de l’ordre. Il reçoit en 1552 le commandement de la flotte mise par Henri II à la disposition de Gaspard de Coligny pour installer une colonie au Brésil, « France Antarctique », où les protestants français pourraient exercer librement leur religion. Parti du Havre sur deux navires chargés de 600 marins et passagers, ils arrivent dans la baie de Rio de Janeiro, débarquent dans l’île de Sergipe où Villegaignon fait élever le Fort Coligny sur la côte qu’il appelle la «France Antarctique». Devenu un peu mégalomane, une conspiration est montée contre lui. De retour en France, en 1559, il poursuit sa polémique avec les calvinistes et prend part aux Guerres de Religions dans le camp catholique. Il fut notamment blessé au siège de Rouen en 1562. Il sera nommé gouverneur de Sens en 1567 où il fera raser, à l’extérieur de l’enceinte, maisons, églises et prieuré afin que les Huguenots ne puisse les utiliser. Il meurt le 9 janvier 1571 dans sa commanderie de Beauvais-en-Gâtinais.
André Thevet
Explorateur et écrivain-géographe français, il est né en 1516 à Angoulême et mort le 23 novembre 1590 à Paris. Il est placé, à l’âge de dix ans, contre son gré au couvent des Franciscains d'Angoulême. Peu porté sur la religion, il préfère dévorer les livres et voyager. Protégé par François Ier, ainsi que par les La Rochefoucauld et les Guise, ii part pour Italie. En 1549, il embarque pour la Crête et les îles de la Mer Egée. En 1552, il quitte Constantinople, rejoint l'Égypte, la Palestine et la Syrie.Il repart presque aussitôt comme aumônier de l'expédition du vice-amiral Villegaignon pour établir une colonie française au Brésil. À son retour il publie, dès la fin 1557, Les Singularitez de la France antarctique, un compte rendu de ses observations. Il est un des premiers à donner en français des descriptions du manioc, de l'ananas, de l'arachide, et du pétun (le tabac) dont il en ramènera des graines en France qu’il sèmera dans sa région natale d’Angoulême et baptisera la plante « herbe angoulmoisine ». Il obtient d'être affranchi de son ordre monastique en janvier 1559. Il se fixe à Paris, et devient en 1560 "cosmographe du Roy", c'est-à-dire géographe officiel. En 1576 il sera l'un des aumôniers de Catherine de Médicis.
Jean de Poutrincourt
De son vrai nom Jean de Biencourt, baron de Poutrincourt et de Saint-Just, est né en 1557. C’est un gentilhomme picard fondateur de la colonie de Port-Royal, en Nouvelle-France. Après avoir passé de longues années aux armées, parmi les troupes du duc d'Aumale dont il fut l'un des plus brillants capitaines, il s'illustrera pendant le siège de Beaumont-sur-Oise durant le siège de Paris contre Henri IV. Mais cet homme cultivé, courageux et intègre obtint le pardon du roi qui le présenta à Pierre Dugua de Mons dont il devint le lieutenant lorsqu'ils partirent ensemble en Acadie en 1604. Pierre Dugua de Mons lui accorda la concession de Port-Royal, ce qui fit de lui le premier seigneur connu de la Nouvelle-France. Contraint de quitter l'Acadie en 1607, après la révocation du Monopole de traite des fourrures par le roi, il put y revenir en 1610. En 1613, Port-Royal, laissé au commandement de son fils Charles, fut pillé par les Anglais. Jean de Poutrincourt reviendra à Port-Royal en 1614 pour y voir son habitation dévastée. Totalement ruiné, harcelé par les créanciers, il dut abandonner la Nouvelle France. Contraint de reprendre du service dans les armées du roi, il fut tué en 1615 en Champagne durant le siège de Méry-sur-Seine.
L’Acadie
C’est une région nord-américaine comptant environ 500 000 habitants, dont la principale langue est le français. L'Acadie comprend le nord et l'est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Selon certains historiens, le nom «Arcadie» proviendrait de la langue micmac. L'Acadie est fondée en 1604 en tant que colonie française, sur des territoires Micmacs et Etchemins. Cette année là, Pierre Dugua de Mons s’installe en compagnie de 80 personnes dont Jean de Poutrincourt, sur l’ile Sainte Croix. La colonie est déplacée l'année suivante à Port-Royal, dans l'actuelle Nouvelle Ecosse. L'Acadie est cédée à la France en 1632 par la signature du traité de Saint-Germain-en-Laye car marchands et missionnaires français participaient à la colonisation depuis 1613. La France et l'Angleterre entrent en guerre et l'Acadie est conquise par les Anglais en 1654 avant d'être cédée à la France en 1667 par le traité de Bréda. L'Acadie est reprise par les Anglais en 1690 puis revient encore une fois à la France en 1697. Entre les années 1840 et 1880, les Acadiens redécouvrent leur culture et s'intègrent dans la Confédération canadienne. Les Acadiens ont participé activement aux deux guerres mondiales aux côtés des forces Françaises.
Les Indiens Micmacs
C’est un peuple amérindien de la côte nord-est d'Amérique, faisant partie des peuples algonquiens. Arrivés il y a plus de dix mille ans en Gaspésie, les Micmacs ont conquis Terre-Neuve et plusieurs provinces maritimes du Canada. En 1604, les Français dirigés par Pierre Dugua de Mons parvinrent à établir à l'embouchure du fleuve Sainte-Croix la première colonie française en Acadie. La Nouvelle-France deviendra une réalité jusqu'au Traité de Paris en 1763. La culture des Micmacs fut profondément influencée au cours de cette période française, marquée surtout par l'importance croissante du commerce des fourrures. En 1607, une guerre tribale éclata entre les Pentagouets et les Micmacs pour la primauté du commerce des fourrures avec les Français à Port Royal. Le conflit armé dura huit ans et s'acheva en 1615. Mais au cours des années qui suivirent, les Micmacs furent décimés par une série épidémies. Au cours des 150 années suivantes, les Micmacs prirent part à une série de guerres entre la France et l'Angleterre, au cours desquelles ils prirent systématiquement le parti de la France.
Fafe
Fafe est repéré par A
Source Google Earth
Nouvelle venue dans notre confrérie des villes jumelées, Fafe est une cité Portugaise, de 53000 habitants, située dans le district de Braga, au nord des villes de Vieira do Minho et Póvoa de Lanhoso, au sud de Felgueiras, à l'est des villes de Cabeceiras de Basto et Celorico de Basto et à l'ouest de Guimarães, au nord du Portugal. Fafe, fut jusqu'à la première partie du XIXème siècle, un petit village de moindre importance dans l'antique comté de Montelongo. En 1836, avec le triomphe du libéralisme et des reformes libéralisâtes, de nouveaux principes sont adoptés pour l'organisation et la division administrative du territoire national. La désignation Montelongo n’est plus utilisée, pour laisser place au nom de Fafe. En 1840 Fafe fut promut, changea de statut et fut nommé "Vila de Fafe", ville de deuxième catégorie. Le 3 Juillet 1986, Fafe changea de nouveau de statut et devint "Cidade de Fafe", ville de première catégorie
Gérard Daguin
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021