Siège de Sens en 1814, défendue par le Général Jacques Alexandre François Allix de Vaux

Jacques Alexandre François Allix de Vaux, comte de Freudenthal,

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Extrait

 Jacques Alexandre François Allix de Vaux, comte de Freudenthal, né le 21 décembre 1776 à Percy et mort à Bazarnes, commune de Courcelles (Nièvre) le 26 janvier 1836....

.... Le 18 février 1814, il chasse les Autrichiens et les Russes de la forêt de Fontainebleau. Quelques jours plus tard, chargé de la défense de Sens, il couvre cette ville avec une poignée de troupes et plusieurs divisions alliées échouent devant son énergie et son habileté. Il retrouve son grade de général de division sur le champ d'honneur, le jour même de l'action, le 26 février.

Bas-relief représentant la bataille de Sens du 11 février 1814

 Sur le socle de la colonne au roi Guillaume de Wurtemberg, sur la grand-place de Stuttgart. Il commandait les troupes wurtembergeoises en 1814, alors qu'il était Prince héritier.

 source: http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/France1814_02a.htm

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Carte 

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Histoire des campagnes de 1814 et de 1815. 1e partie, T. 1 

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à partir de la page 295. 

Extrait 

(orthographe d'origine)

Le mouvement offensif de la grande armée alliée venoit de commencer à la fois sur les deux routes de Sens et de Nogent. Dès le 3o janvier, les Austro-Russes avoient pris possession de Joigny; et l'hettman Platow, à la tête de six à sept mille cosaques, avoit poussé ses reconnoissances vers Sens. Cette ville, située avantageusement pour le commerce, dans une campagne fertile au confluent de la Vanne et de l'Yonne, étoit depuis long-temps un objet de haine pour Napoléon: jamais il n'avoit voulu s'y arrêter; il ne pouvoit pardonner aux habitans le soin religieux avec lequel ils conservèrent long-temps le magnifique mausolée élevé dans leur métropole à la mémoire du Dauphin et de la Dauphine, père et mère de Louis XVIII et de Monsieur; monument que la piété filiale vient de faire restaurer avec tant de zèle. Il savoit d'ailleurs que son gouvernement étoit en horreur à Sens, et qu'on n'avoit pu trouver, depuis un an, une seule personne qui voulût y exercer les fonctions de maire. C'en étoit assez pour vouer toute la ville au ravage et à la destruction. La défense en étoit confiée au général Alix, dévoué à Napoléon, et dont l'obstination ne pouvoit manquer d'y attirer toutes les calamités de la guerre. Ce général vouloit tenir jusqu'à la dernière extrémité avec sept à huit cents hommes de troupes de ligne. Quelle cruelle perspective pour les habitans! La ville est entourée d'un mur élevé et épais, de construction romaine, et d'un large fossé qui la met à l'abri d'un coup de main; mais elle ne peut soutenir un siége en règle. Le général Alix la fit barricader, et prescrivit des mesures violentes qui firent présager les plus grands désastres. En vain l'hettman Platow, avec un parti de douze à quinze cents cosaques, essayat-il de surprendre Sens, il fut repoussé le 2 février. Sens ne pouvant être pris que par de l'infanterie , et au moyen d'une attaque régulière, Theltman Platow laissa aux environs quelques cosaques en observation , et se dirigea vers Courtenay, où le capitaine aux gardes russes, Berchmann, venoit de délivrer quatre cents officiers et quarante soldats espagnols prisonniers de guerre, qu'on alloit transférer à Bourges. L'hettman fit son entrée le 7 à Courtenay, et il expédia aussitôt à Montargis le général russe Seslavin, qui se rendit maître de cette ville. Tout le pays fut frappé de réquisitions; les cosaques se répandirent aussitôt dans le Gatinais, jusqu'aux portes d'Orléans , pour intercepter les communications et les secours que Napoléon recevoit du centre de l'empire et des pays au-delà de la Loire; ils y trouvèrent d'abondantes ressources qu'ils firent refluer vers la grande armée austrorusse .

La résistance de Sens contrarioit ,les alliés dont les troupes légères devoient tourner Paris par Fontainebleau, Melun , Corbeil et Villejuif. Le 10 février, le prince royal de Wurtemberg parut aux portes de Sens avec une partie du quatrième corps. Le soir même il fait attaquer les faubourgs par son infanterie légère, s'en rend maître, et somme le général Alix de se retirer. Ce général venoit de recevoir de l'artillerie et des renforts; il répond que la ville est en état de défense , et qu'il s'y maintiendra. Le lendemain tout le quatrième corps étant réuni, le prince royal essaie d'enfoncer les portes à coups de canon; il les trouve barricadées et murées. Il fait jeter alors dans la ville quelques obus , et le feu se manifeste aussitôt dans plusieurs quartiers. En vain les habitans implorent le général Alix pour qu'il cesse une défense qui entraîne leur ruine; ce général persiste, et menace de faire fusiller quiconque proposeroit de se rendre : il brave les obus et les boulets. Le prince royal alloit renoncer au projet de prendre Sens de vive force, quand ses soldats découvrirent une poterne tenant au jardin du collége qui donne sur les boulevards. Le prince forme aussitôt son attaque sur ce point; de son côté le général Alix y porte la majeure partie de la garnison. Le huitième régiment Wurternbergeois s'empare le premier de l'enceinte du collége; là il trouve un adossement maçonné , et tout l'édifice rempli de troupes. Un feu roulant s'engage bientôt; les sapeurs font une espèce de brèche, et les ("Wurternbergeois se rendent maîtres de la cour intérieure. Là, de nouveaux obstacles les arrêtent; ils trouvent la communication avec la ville fermée par une porte de fer et par une grille, derrière lesquelles la garnison résiste avec acharnement, et fait éprouver de grandes pertes aux alliés: mais ceux-ci, recevant sans cesse des renforts, surmontent enfin tous les obstacles, prennent d'assaut le collége, et commencent à déboucher dans la ville. Quatre régimens y pénètrent la baïonnette en avant par quatre différens côtés , malgré les coups de fusil qui partent des maisons, que le général Alix a garnies de soldats. Bientôt ce général n'a que le temps de rallier les débris de sa troupe , et de se mettre à couvert de l'autre côté de l'Yonne, laissant au pouvoir des alliés la ville, un colonel, un chef d'état-major, plusieurs officiers et une centaine de soldats. Le pont étant miné, le prince royal n'osa troubler la retraite. C'est ainsi qu'après douze jours d'attaques successives, et quarante heures de bombardement, l'ancienne capitale des Senonnois tomba au pouvoir des coalisés. Son inutile et cruelle résistance lui attira plusieurs heures de pillage de la part d'une soldatesque furieuse d'avoir perdu tant de braves aux portes d'une ville dépourvue de fortifications régulières.

Au moment même de l'attaque de Sens, plusieurs divisions de la grande armée austrorusse s'étoient dirigées vers Nogent-sur-Seine, où étoit posté le corps d'armée du maréchal duc de Bellune. Le 9 février, le général Hardegg avoit attaqué l'arrière-garde entre Romilly et Saint-Hilaire , et l'avoit repoussée vers Nogent. Le lendemain le généralissime prince de Schwartzenberg vint reconnoître......

Plaque commémorative

 85, rue de la République : indiquant l'emplacement de l'Hôtel de l'Ecu de France où l'Empereur déjeuna avec Berthier et Gourgaud.

Le soir même, vers 23 heures, il apprit à Juvisy la capitulation de Paris.

C'était la fin de l'Empire...

 source: http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/France1814_03b.htm

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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